Diagnostic et traitements
Le Lorem Ipsum est simplement du faux texte employé dans la composition et la mise en page avant impression.
Le diagnostic de l’endométriose est complexe, car la maladie présente des formes variées. Les symptômes sont multiples et touchent souvent l’intimité. Ils peuvent donc être difficiles à exprimer (règles douloureuses, rapports sexuels douloureux, troubles digestifs et urinaires, difficultés à avoir des enfants). Aujourd’hui, les personnes atteintes subissent entre 7 et 10 ans d’errance médicale avant de recevoir le bon diagnostic. C’est malheureusement trop souvent causé par le manque d’écoute et de formation des professionnel-le-s de la santé. Bien choisir son médecin ?
C’est normalement au médecin / gynécologue de poser les bonnes questions lorsqu’il y a présence de fortes douleurs ou infertilité. Un examen clinique spécifique doit être fait, complété par des imageries.
Le médecin va rechercher des symptômes spécifiques à l’endométriose :
- Douleurs pendant les règles supérieures à 7 /10, entraînant un absentéisme fréquent, ou une résistance aux antidouleurs classiques type paracétamol.
- Douleurs lors des rapports sexuels avec pénétration profonde
- Douleurs lors des passages aux toilettes : défécation, miction
- Difficultés à tomber enceinte
- Evaluation de la qualité de vie liée aux symptômes
Le ou la spécialiste effectue un toucher vaginal spécifique à la recherche de douleurs et/ou de nodules palpables anatomiquement afin de déterminer s’il y a une possible endométriose ou non.
Echographie
Examen radiologique, utilisant les ultrasons, qui permet de visualiser les organes internes. Pour plus de précisions et pour visualiser le col de l’utérus, on pratique une échographie endo-vaginale ou endo-pelvienne par l’introduction d’une sonde dans le vagin. Cet examen, habituellement indolore, est surtout utile pour déceler la présence de kystes ovariens. Les autres lésions passent inaperçues.
Comment se déroule une échographie
IRM – imagerie par résonance magnétique
C’est une technique d’imagerie par résonance magnétique qui permet d’obtenir des vues en 2D ou 3D. Cet examen offre une observation précise des tissus « mous », tels que les organes internes. Dans le cas d’une endométriose, l’IRM permet de détecter des kystes, des nodules ou des lésions. Cependant, si l’IRM ne montre rien, cela ne permet pas d’éliminer le diagnostic d’endométriose, car les lésions de moins de 5mm sont indétectables.
Comment se déroule un IRM
Hystérographie ou Hystérosalpingographie
Examen radiologique de l’utérus et des trompes, utilisant les rayons X et effectué après l’introduction, via une petite sonde, d’un liquide opaque dans le col de l’utérus. L’hystérographie permet ainsi de rechercher les malformations utérines, les déformations de la cavité utérine par des adhérences ou la perméabilité des trompes. Cet examen, qui a un rôle important dans l’exploration d’une infertilité, n’est toutefois pas recommandé en première intention pour le diagnostic d’une endométriose mais trouve sa place dans le cadre du bilan de fertilité.
Comment se déroule l’hystérosalpingographie
Echographie endorectale
Réalisation d’une échographie pelvienne à l’aide d’une sonde fine qui est introduite dans le rectum. Cet examen est réservé à l’exploration des lésions d’endométriose profonde qui pourraient concerner le rectum, jusqu’à 25 cm au dessus de l’anus. C’est donc un examen complémentaire qui viendra compléter l’IRM.
Depuis 2022, il est possible de se faire prescrire l’Endotest. Ce test salivaire permet le diagnostic de l’endométriose avec une fiabilité de plus de 95 %. Sur la base d’un échantillon de salive est analysé le profil d’expression de 109 micro-ARN différents. Il utilise les deux technologies de pointe : le séquençage à haut débit et l’intelligence artificielle.
D’autres études sont actuellement en cours afin d’évaluer sa fiabilité sur un plus grand échantillon.
Ce test est proposé sur ordonnance médicale. Il coûte CHF 781.20.-. Les résultat sont disponibles environ deux semaines après le test.
Nous vous invitons à prendre contact avec votre assurance concernant les modalités de prise en charge.
Pour plus d’informations : Le site internet de labor team w ag
Actuellement, la chirurgie (laparoscopie, coelioscopie) est le seul moyen de confirmer à 100% un diagnostic d’endométriose. Cette chirurgie, peu invasive (2-4 petites incisions), permet en même temps d’enlever les lésions d’endométriose repérables à l’œil nu. Cependant, cette chirurgie n’est pas obligatoire et dépendra des symptômes et de la qualité de vie de la personne atteinte.
Les traitements
Actuellement, les traitements existant ne font que diminuer les symptômes de la maladie et ses conséquences. Ils peuvent aider à la ralentir, mais ne peuvent pas la guérir définitivement.
L’hormonothérapie et la chirurgie permettent souvent de limiter ou retarder son évolution. Des antidouleurs (ou antalgiques) peuvent être prescrit pour améliorer les symptômes douloureux. Un suivi de procréation médicalement assisté peut être nécessaire en cas d’infertilité. Les différents traitements préconisés dépendent de la qualité de vie de la femme : certaines vivent très bien sans traitements médicamenteux et arrivent à stabiliser et diminuer leurs symptômes grâce à une hygiène de vie équilibrée (alimentation, relaxation, ostéopathie, etc.). Chaque cas est différent! Un suivi médical auprès d’un-e spécialiste de l’endométriose s’avère nécessaire si l’endométriose diminue la qualité de vie et devient invalidante.
On entend souvent dire que les symptômes peuvent parfois être soulagés pendant ou après une grossesse, ou encore lors de la ménopause, mais pour de nombreuses femmes ce n’est pas le cas, cela peut au contraire faire flamber la maladie quelques mois après l’accouchement.
L’endométriose étant hormono-dépendante, les traitements hormonaux font en sorte que les lésions d’endométriose ne suivent plus les variations liées au cycle. Le traitement général consiste donc à supprimer les règles pour améliorer les symptômes.
Les médicaments utilisés sont des contraceptifs œstroprogestatifs, des progestatifs, stérilets hormonaux ou des analogues de la Gn-RH. Ils sont pris généralement en continu de façon à bloquer l’apparition des règles.
Ces traitements pouvant avoir de nombreux effets secondaires, beaucoup de femmes ne les supportent pas. Il convient donc de trouver le traitement qui VOUS correspond et VOUS convient. Il faut parfois en essayer plusieurs.
Analogues de la Gn-Rh
Médicaments utilisé pour les cancers de la prostate notamment, ils mettent la femme en ménopause artificielle et peuvent provoquer des effets secondaires importants (bouffées de chaleur, vertiges, céphalées, troubles émotionnels, …). Une add-back therapy à base d’oestrogène ou de progestérone est souvent conseillée en complément pour éviter ces effets. Leur prescription ne devrait pas être prolongée au-delà de 9 mois au risque d’effets dangereux sur le long terme. Mais ces consignes sont rarement respectées pour les femmes souffrant d’endométriose.
Les traitements médicamenteux ne guérissent pas l’endométriose, ils sont contraceptifs (Visanne également) et ont de nombreux effets secondaires
Comme décrit dans les symptômes, la douleur est le symptôme majeur de l’endométriose. C’est d’ailleurs une des principales raisons de consultation. La douleur invalide grandement les femmes atteintes d’endométriose, parfois même au quotidien et provoque d’autres conséquences comme la fatigue, la dépression etc.
Il existe une multitude de traitements contre la douleur mais l’endométriose provoque des douleurs chroniques, complexes et multifactorielles que le paracétamol seul ne parviendra pas à soulager.
Il existe plusieurs paliers de traitements à tester et à discuter avec votre médecin, qui se doit de soulager vos symptômes : anti-inflammatoires, opiacés, morphiniques etc.
L’endométriose peut créer des douleurs neuropathiques (secondaire à une atteinte des nerfs) qui nécessitent des traitements particuliers. Il existe en Suisse des centres de la douleur que nous vous conseillons de consulter. Ces spécialistes sont souvent des anesthésistes, spécialistes de la douleur et vont vous proposer la meilleure prise en charge si les traitements habituels ne vous conviennent pas.
Il n’y a pas que la médecine allopathique qui peut vous soulager vos symptômes. D’autres traitements ont aussi prouvé leur efficacité :
- Médecine complémentaire : acupuncture, ostéopathie, naturopathie etc.
- Cannabis
- Alimentation anti-inflammatoire
- Hypnose
- Pratique de sport doux comme le yoga
- Utilisation d’un TENS
Retrouvez de nombreuses solutions sur notre page dédiée.
La chirurgie est recommandée lorsque le traitement médical n’est pas assez efficace pour calmer les symptômes ou lorsque les lésions sont devenues trop envahissantes.
Le type de chirurgie pratiquée s’appelle la laparoscopie ou coelioscopie, c’est une chirurgie dite minimalement invasive qui est pratiquée sous anesthésie générale. Elle consiste en l’introduction d’une caméra ainsi que de différents instruments par 3-4 petites incisions au niveau de l’abdomen. Un gaz est injecté dans la paroi abdominale afin de créer un espace opératoire suffisant pour permettre de visualiser les organes et pour permettre la manipulation des instruments. Au réveil, les femmes se plaignent souvent d’avoir des douleurs aux épaules, c’est à cause de ce gaz qui comprime la cage thoracique. La chaleur aide beaucoup à soulager ces douleurs.
Dans le cas d’une endométriose, cette chirurgie doit être effectuée par un spécialiste de la maladie (voir notre liste). En effet, cette pathologie complexe, spécifique nécessite des connaissances en chirurgie du cancer, en micro-chirurgie, que les gynécologues n’ont pas acquis de base!
Le chirurgien spécialiste va retirer les lésions d’endométriose qu’il pourra voir à l’oeil nu. Il doit conserver un maximum les organes et les tissus de la femme, et faire attention aux nerfs pelviens. La résection des kystes ovariens doit être discutée avec le spécialiste car la fertilité pourra s’en trouver diminuée. Ce sont des opérations lourdes nécessitant plusieurs heures d’intervention, et plusieurs semaines d’arrêt de travail (selon les cas bien évidemment). Quelques conseils pour vous préparer.