Sexualité & dyspareunie

Le Lorem Ipsum est simplement du faux texte employé dans la composition et la mise en page avant impression.

La dyspareunie, est l’’une des conséquences majeure de l’endométriose. Ces douleurs surviennet avant, pendant et après les rapports sexuels. De la simple gène à l’impossibilité d’avoir des rapports, comment y faire face?

Endométriose, sexualité et dyspareunie – Quand le sexe fait mal

La dyspareunie est un symptôme de l’endométriose. La douleur peut survenir avant, pendant et après le rapport sexuel, qu’il y ait pénétration ou pas. En effet, la contraction de l’utérus lié au plaisir féminin ressenti, peut également créer des douleurs.

La localisation des douleurs peut être multiple et se situer à un ou plusieurs endroits à la fois, de l’entrée du vagin, à l’entier de la zone pelvienne et gynécologique.

  • On parle de dyspareunie superficielle, lorsque la douleur apparaît plutôt au niveau vulvaire (clitoris, vestibule, vulve et entrée du vagin).
  • Elle est dite profonde lorsque la douleur est ressentie au fond du vagin, le bas-ventre, le rectum.

Les dyspareunies témoignent de lésions situées près du vagin et au niveau de la cloison recto-vaginale, mais elles peuvent être également le résultat de l’inflammation qui accompagne une endométriose superficielle localisée en regard du fond vaginal, ou celui d’une adénomyose.

 “La femme éprouvant des dyspareunies se verra souvent confrontée à la solitude de son syndrome, aggravée par le manque de considération fréquent du monde médical. Aussi ce symptôme retrouvé très fréquemment dans l’endométriose sera longtemps non avoué, participant sans doute au retard de diagnostique de cette pathologie. Bien souvent associées à d’autres plaintes, les dyspareunies peuvent être variables, d’une simple gêne à une impossibilité d’avoir des relations sexuelles. Elles peuvent débuter dès les premiers rapports ou apparaitre bien plus tard dans la vie de la femme. En cas de dégradation majeure de la qualité de vie, ce handicap peut-être à l’origine d’une infertilité.” (« Idées reçues sur l’endométriose », Dr Chapron, 2018)

“Vous avez mal pendant vos rapports, c’est parce que vous n’avez pas assez envie.”

“L’appétit vient en mangeant, il faut se forcer un peu.”

Voilà des phrases que les femmes souffrant de dyspareunie entendent de la part de leur médecin quand, enfin, elles ont le courage d’en parler. Ces discours rabaissant et culpabilisant participent activement à la détresse de la femme face à ce syndrome et au délai de diagnostique très long de l’endométriose – 7 à 10 ans. La santée sexuelle est donc un aspect clé à prendre en compte dans le diadnostique.

VIE INTIME

La dyspareunie a des conséquences importantes sur la vie des femmes atteintes. Physiquement, par peur de la douleur, la femme va se crisper et contracter involontairement ses muscles pelviens et de ce fait diminuer la possibilité de jouissance ou de plaisir, diminuer la lubrification et augmenter encore un peu plus la gêne, l’inconfort et la douleur du rapport. Un vrai serpent qui se mord la queue !

Sans compter que les traitements progestatifs (pilule hormonale) prescrits lors d’une endométriose, diminuent la libido ainsi que la lubrification vaginale.

Moralement, la dyspareunie est dure à vivre que l’on soit seule ou en couple.

La douleur causée par l’acte sexuel peut bloquer le désir, créer l’évitement des rapports intimes, être source d’angoisse, de dispute au sein du couple et parfois amener à la dépression. La honte, la culpabilité, le manque d’estime de soi sont des sentiments fréquemment ressentis.

Que faire?

Il n’existe pas de recettes “miracle”, mais il est possible d’explorer des pistes qui vont permettre de composer avec l’endométriose et de dire oui au plaisir. 

CONSULTER
Si vous souffrez de dyspareunie, consultez votre gynécologue ou votre spécialiste de l’endométriose. Consulter un-e sexologue ou un-e thérapeute en sexologie peut également  vous aider à trouver des solutions. Plus vous attendrez, plus l’angoisse liée à ce phénomène sera amplifiée. L’implication du partenaire dans cette démarche est importante, surtout durant les premières consultations. Cela permet de rassurer, d’expliquer les mécanismes ou les raisons de la douleur, de trouver des moyens pour comment aborder une sexualité différente etc. Sachez également, que la pénétration n’est pas le seul acte sexuel possible…

Lors de la consultation gynécologique, si vous ressentez une douleur à l’insertion du spéculum, surtout dites-le. Le ou la gynécologue  pourra adapter la taille du speculum utilisé, vous aider ou procéder autrement.

LES SOLUTIONS
Les massages sont l’occasion de redécouvrir la perception que l’on a de son corps, en nous mettant à son écoute. Il faut se réapproprier son corps.

La sophrologie permet de remplacer les appréhensions par des images positives. La perspective des rapports est alors plus agréable.

Le sport – toutes les pratiques qui vont mobiliser le petit bassin et donc étirer les adhérences liées à l’endométriose vont améliorer la sexualité. Yoga, danse orientale, marche etc.

Utilisation de gel lubrifiant : Le gel facilitera la pénétration et atténuera ainsi les douleurs localisées.

Changer de position. Trouvez des positions qui vous conviennent. En effet, en fonction de la localisation des nodules d’endométriose, le pénis peut directement frapper la région lésé et s’ensuive des douleurs intenses – les nodules en recto-vaginal ou même au niveau des ligaments utero-sacré par exemple. Il est mieux alors de choisir des positions où la pénétration sera moins profonde, le plus important est que ça vous convienne. Voici 4 positions sexuelles à tester. 

Anesthésiant local : Afin de rééduquer cette peur de la douleur, on peut appliquer sur une courte durée un gel anesthésiant à base de lidocaïne. Cela peut ainsi rendre les rapports sexuels possibles chez un certain nombre de patientes, notamment chez celles qui souffrent d’infertilité et qui doivent avoir des rapports sexuels programmés.

Physiothérapie pelvienne : la physiothérapie interne pelvienne est une approche plus intime, plus personnelle des douleurs. Le ou la physiothérapeute travaillera à l’aide d’une petite sonde à insérer dans le vagin et d’exercices de contractions-relaxation, afin d’apprendre à relâcher les muscles du périnée. Il pourra également être amené à aller masser les muscles tendus avec un doigt, afin de retrouver de la souplesse. Un-e bon-ne physiothérapeute est formé-e spécifiquement à cette pratique et devra au cours de la discussion préliminaire aborder tous les geste qu’il sera amené à effectuer pendant la séance. Ne pas hésiter à parler de sa gêne, ces thérapeutes sont formé-e-s à ce genre de stress. C’est également une manière de prendre conscience de sa féminité et de son anatomie. La relation qui doit se créer permet souvent d’avoir un soutien psychologique, un échange et du soutien.

La sexothérapie cognitive et comportementale : La sexothérapie peut également se révéler très efficace et est scientifiquement prouvée. Elle a pour objectif une désensibilisation progressive de l’anxiété liée à la pénétration et à la crainte de nouvelles douleurs. Cela en amenant la patiente à reconnaître les pensées qui modulent l’intensité de la douleur, les sentiments que le mal réveille en elle et ceux qui agissent sur la douleur, puis en apprenant à agir sur la manière d’atténuer et de contrôler les sensations douloureuses. Le ou la thérapeute va aussi apprendre à la patiente et au couple à restructurer leur «script sexuel», soit la façon dont se déroule l’acte sexuel, pour laisser plus de place aux activités érotiques sans pénétration.

La chirurgie : une intervention chirurgicale peut s’avérer nécessaire en cas d’endométriose afin de retirer les nodules et les adhérences douloureux.

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