Bien choisir son médecin
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L’endométriose a une errance diagnostic de 7 à 10 ans en Suisse. Un délai inadmissible en grande partie du au manque de formation du personnel médical. Alors comment savoir si notre médecin a les compétences requises? Comment le choisir?
La relation médecin-patient-e reste une relation d’humain à humain, il est donc normal qu’un-e médecin qui vous convienne, ne convienne pas forcément à une autre personne, et vice versa.
Voici les critères que nous considérons les plus importants :
- Disponibilité
- Egard et bienveillance
- Ecoute et empathie
- Respect de l’intimité lors d’un examen gynécologique par exemple
- Formation et explications
- Capacité de remise en question et de délégation à un confrère ou une consœur plus expérimenté-e si besoin
Comment savoir si mon médecin possède les qualités requises ?
1) Se renseigner
Certains médecins et professionnel-le-s de la santé pensent savoir comment prendre en charge la maladie, et d’autres savent réellement le faire.
- Combien de personnes atteintes d’endométriose ont-ils ou elles pris en charge ?
- Utilisent-ils ou elles des techniques de chirurgie mini invasive ?
- Comment se sont-ils ou elles formé-e-s ?
- Si l’IRM a montré des lésions d’endométriose profonde, ont-ils ou elles l’habitude de pratiquer ce genre de chirurgie ?
2) Observer votre prise en charge actuelle
Vous pouvez également observer la manière dont vous êtes prise en charge.
- Votre médecin a-t-il ou elle émis des propos moqueurs du type « l’endométriose est la maladie à la mode » ?
- Votre médecin a-t-il ou elle émis des propos banalisant : « c’est normal d’avoir mal, ça fait mal les règles Madame ».
- A-t-il ou elle déduit que si rien n’était visible à l’imagerie, c’est que vous n’aviez rien ?
- Vous a-t-il ou elle dit avec certitude que vous n’aviez pas d’endométriose, alors que vous n’avez pas été opérée ?
Si vous répondez oui à une de ces questions, alors nous vous conseillons de demander un deuxième avis. En effet,
- Quelqu’un qui connait la maladie de l’endométriose saura vous dire que ce n’est pas parce qu’il ou elle ne voit rien qu’il n’y a rien.
- Cette personne saura également vous dire qu’on ne guérit pas de la maladie, mais qu’on peut trouver des moyens pour moins ou ne plus en souffrir.
- Cette personne ne vous laissera pas sans suivi après un diagnostic.
- Cette personne vous permettra de faire des examens complémentaires comme un IRM et des ultrasons.
- Cette personne saura poser des questions spécifiques, parfois intimes.
- Cette personne saura normalement également réaliser un examen clinique spécifique.
Certain-e-s médecins s’y connaissent en partie, mais pas suffisamment pour vous assurer un suivi complet.
Dans ces cas-là, un-e bon-ne médecin saura reconnaître ses limites et vous rediriger vers un confrère ou une consœur spécialiste.
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Cet article a été élaboré grâce au travail de master de Corine Lambert, psychologue, et son site internet la bulle sans tabou